* Vouloir créer une démocratie participative et croire que tout le monde sera sain d'esprit, joyeux et plein d'allant, c'est courir à la catastrophe par la désillusion qui ne tardera pas à se manifester.
* La "petite" folie.
La folie se décline en une variété de certitudes plus ou moins fortes, plus ou moins justifiées, d'adhérer à telle opinion ou à telle façon de faire.
En deça d'un certain point c'est le lot de chacun d'entre nous.
Aux plus raisonnables (aux moins "touchés") de convaincre les autres qu'ils sont peut-être en partie dans l'erreur. En prenant le temps de discuter chaque argument, il devrait être possible de faire la lumière dans la limite des connaissances du moment.
Lorsque la mauvaise foi ou l'esprit de polémique (qui sont des artifices de la pensée pour retarder le moment où elle sera mise en difficulté) entrent en jeu, la démarche devient plus difficile. C'est contre le caractère incidieux de cette petite folie là que l'organisation des Fonctions Sociétales devra se prémunir.
* La "grande" folie.
Au delà du point dont il a été question, c'est l'affaire de l'académie.
Sans doute l'intégration de tels fous dans la société avec une sensibilisation des citoyens à leur spécificité leur permettra une vie moins douloureuse.
Reste à l'académie de bien vouloir procéder à cette sensibilisation auprès de la société.
Le but n'étant pas de transférer leur fréquentation difficile des personnels hospitaliers aux citoyens qui vont les entourer. Mais de définir concrètement des modalités acceptables de leur accueil par les citoyens et leur participation aux fonctions sociétales. Au lieu de les laisser divaguer dans la société comme des boules de flipper.
* Les premiers contacts avec la folie :
lorsque la folie se voit comme le nez au milieu du visage : l'académie finira bien par s'occuper de ce cas.
Lorsque la folie se découvre au détour d'un sujet particulier : on peut aider cette personne à rejoindre l'académie pour se faire secourir.
Mais dans le cas de la folie masquée et maîtrisée, lorsqu'elle concerne un individu qui s'implique dans la vie sociale, c'est sans doute la plus dangereuse.
Un individu isolé ne pourra pas mettre en danger une société.
Mais un individu au mauvais endroit, au mauvais moment, s'il a carte blanche, peut causer de grands torts à la société. Le tout est de savoir à qui on donne carte blanche. C'est pourquoi un contrôle "bien tempéré" peut avoir un rôle à jouer au service de tout citoyen "judicieusement curieux" qui fait appel à lui (reste au service de contrôle de vérifier en même temps le "judicieusement curieux" et si l'arnaque n'est pas là).
C'est de l'absence de cette forme de folie que l'organisation des Fonctions Sociétales devra s'assurer. Pour éviter tout détournement de la démocratie participative par un retour incidieux de systèmes féodaux parallèles.
* Pour Mémoire : la folie Historique.
Une fois en place, après une arrivée au pouvoir la plupart du temps expéditive, les systèmes féodaux se cachent derrière la culture.
César (guerre des Gaules 1M de morts), Napoléon (5M de morts), Staline, Hitler (40M de morts), Bush Jr (guerre d'Irak entre 0.1M et 1.5 M de morts). La vie nous ménage des accidents qui peuvent aboutir rapidement à des dizaines de morts (accidents de transport, inondations, etc). Mais comment peut-on "décider" ne serait-ce que des centaines de morts ?
La folie de "nos grands hommes" passe inaperçue car elle se coule dans une conduite admise qui a été valorisée grâce à des vocables par une partie de l'intelligentsia (développement d'une civilisation, guerres de conquête, mouvements de troupes, etc). Les conduites intolérables (batailles aux milliers de morts, pillages des campagnes, exterminations des opposants, etc) sont abordées sous l'aspect de la ruse, de l'astuce ou de la raison d'Etat. On se fixe sur des détails annexes (discours, parades, oeuvres d'art, ordre, élégance, etc) ou des domaines acceptables (travaux publics, technologie, etc). Les commentateurs semblent aveugles, sourds et muets en ce qui concerne les horreurs qui résultent d'agissements indignes. A peine s'ils s'offusquent de ce qu'on leur reproche par un "On ne fait pas d'omelettes sans casser des oeufs !". Et les oeufs cassés ça n'intéresse personne.